Point de situation avant le Sommet de l’Avenir
Lors du Sommet sur les ODD en automne 2023, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a souligné à quel point la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable a pris du retard. Pour cette raison, il a appelé les 193 pays membres de l’ONU à se retrouver les 22 et 23 septembre 2024 lors du Sommet de l’Avenir. À cette occasion, un « Pacte pour l’Avenir » devrait être signé par tous les pays afin de remettre le monde sur la voie du développement durable.
À l’approche de ce sommet, les membres de la Plateforme Agenda 2030 ont eu l’occasion de faire un point de situation avec Ambassadrice Pascale Baeriswyl, représentante permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à New York : quels sont les points importants à retenir ?
Tout d’abord, l’engagement très fort de tous les pays pour ce Pacte pour l’Avenir est à souligner. L’Allemagne et la Namibie ont eu la lourde tâche de préparer une proposition qu’elles ont ensuite soumis à une phase de consultation. Tous les États ont participé activement avec des remarques, propositions d’améliorations, et autre afin de trouver un compromis acceptable pour tout le monde. Dans un monde déchiré comme celui d’aujourd’hui, la symbolique d’un accord signé par tous les États membres n’est pas anodine et représente peut-être même une once d’espoir.
Ouverture des consultations à la société civile et aux jeunes
La tentative d’élargir la consultation pour intégrer la société civile est aussi à saluer : au printemps 2024, une conférence de la société civile a eu lieu à Nairobi. Elle a rassemblé des représentant∙e∙s de plus de 2000 organisations afin de discuter du Pacte pour l’Avenir. Des efforts ont en outre été fait pour intégrer des jeunes gens – les futures générations étant par ailleurs citées explicitement dans le Pacte.
Dans ce processus de consultation, la Suisse s’est particulièrement engagée pour le respect du droit international, la protection des droits des femmes ainsi que pour la prise en compte du changement climatique dans les questions de sécurité internationale (la « sécurité climatique »). Ces questions sont d’ailleurs des thématiques fortes pour lesquelles la Suisse s’engage au niveau international.
Finalement, il faut noter que le Pacte pour l’Avenir ne vise pas à révolutionner les ODD, ni à mettre en place de nouveaux processus ou sources de financement. Il n’a pas non plus pour ambition de définir ce qui viendra après 2030. Il s’agit véritablement de mobiliser les États membres ainsi que la société civile à remettre l’Agenda 2030 au centre des préoccupations.
Et c’est exactement ce que la Plateforme Agenda 2030 fera avec son action à Berne prévue pour le 25 septembre et la campagne de communication qui suivra, intitulée « Ensemble, sous les couleurs du développement durable » !
Rianne Roshier
Plateforme Agenda 2030
Lien:
Site web de l’ONU: Sommet de l’Avenir
Download:
Prise de position de la Plateforme re. le « Zero Draft » du Pact for the Future (en anglais) (Février 2024)